Activité

Missions d’ingénierie géotechnique.

Secteur d’application

Construction.

Aspects couverts

L’ingénierie géotechnique s’appuie sur les sciences de la terre : géologie, hydrogéologie, mécanique des sols et des roches, rhéologie des géomatériaux, géophysique et géochimie. Pour les acteurs de la construction, elle consiste à étudier les propriétés des couches superficielles de la croute terrestre afin de pouvoir y implanter des bâtiments, ouvrages d’art, infrastructures, voiries et réseaux divers de façon à appréhender les interactions entre le terrain et les ouvrages posés sur le sol ou inscrits dans le sous-sol, et ce, afin d’en garantir la stabilité et la durabilité. Les professionnels peuvent intervenir dans de nombreux domaines : géotechnique de l'environnement (réhabilitation de décharges, sites industriels…), géotechnique des infrastructures de transport (études des sols, projets de terrassements, contrôle technique de travaux), stabilité des pentes, les sols compressibles, fondations des ouvrages d'art, grands murs de soutènement (en béton armé, ancrés ou cloués, massifs en sol renforcé…), ouvrages souterrains, risques naturels (falaises, cavités souterraines...).

Informations complémentaires

Mobilisée par la prévention des risques et par l’évolution de la jurisprudence, la profession a opté massivement pour la révision de la norme NF P 94-500:2006 « Missions d’ingénierie géotechnique – Classification et spécifications ». Le tour de table traduit l’intérêt de la profession toute entière ; il réunit les ingénieurs géotechniciens, les entreprises du BTP, la maîtrise d’ouvrage, les assureurs, les évaluateurs, les syndicats professionnels et les pouvoirs publics. Le partage des compétences entre spécialistes et responsables de projets, les retours d'expériences des missions d'assistance géotechnique en travaux et les nouvelles orientations du Grenelle devraient aboutir à une relecture de haut niveau pour une discipline encore trop méconnue.

Bien que d’application volontaire dans les contrats de droit privé, rendue cependant obligatoire spécifiquement pour ce qui concerne l’enchaînement des missions, la norme NF P 94-500 mérite une attention particulière. La révision du texte élaboré en 2006 devrait aboutir à une publication en 2013. Ce texte enrichi par les retours d’expériences de quelque 80 experts, s’avèrera être un outil de travail indispensable aux professionnels :

- pour les organismes vérificateurs, les contrôleurs techniques et les assureurs, la norme apporte des arguments de choix en faveur de la sécurisation des projets,

- la norme en précisant les limites des obligations des géotechniciens, renforce la position des avocats face aux juges et éclaire le débat judiciaire,

- la norme, par sa précision, renforce la coordination entre les missions géotechniques et les missions des maîtres d’œuvres et contribue à la réussite du projet,

- la norme permet d’affiner l’enchaînement des missions, d’en améliorer son application, d’homogénéiser certains termes par rapport à d’autres normes ou recommandations.